Philippines

L’île de la capi-TAAL

le
23 janvier 2020

Une fois arrivés au port de Coron, nous attendons dans une salle d’attente afin de récupérer nos billets. On apprend qu’il y a du retard, 3h annoncé.

On patiente devant une télévision qui diffuse un film de kung-fu. C’est déjà le deuxième film qui est diffusé et la salle est maintenant très remplie. Tous les passagers sont là mais toujours pas de bateau.
Les douaniers nous permettent de sortir du port, j’achète de quoi manger et l’on s’improvise un picnic sur le tarmac du port en regardant le coucher du soleil au milieu des centaines de personnes dans la même situation que nous.


Le bateau sera finalement parti 6h plus tard que l’heure prévue. On embarquera très vite, les uns derrières les autres pour se diriger vers les différents dortoirs. Aucun nettoyage n’a eu le temps d’être effectué avant notre départ, les lits sont sales, il y a des déchets divers dedans, ainsi que dans les allées et dans la mer tout autour du paquebot. Tout semble sale et les poubelles débordent, on se sent très oppressé devant notre matelas en cuir où des personnes ont déjà jeté leurs bagages dessus. C’est censé être notre seul espace personnel pour les 15 prochaines heures : un lit parmi les allées de lits superposés au milieu d’un dortoir ouvert sur l’extérieur. Par un rapide calcul, on comprend que, sur le « pont », il y a plus de 300 lits autour du nôtre.


On se débarrasse de nos sacs sur l’un de nos lits et l’on part explorer le bateau. Il y a plusieurs étages, un restaurant et un espace terrasse-bar. Il y a trois artistes sur cette terrasse pour essayer de mettre les passagers a l’aise. Ils jouent de la musique depuis leur arrivée dans le port et joueront une bonne partie de la nuit avec beaucoup d’enthousiasme pour inviter les gens à danser, chanter ou consommer au bar. On optera pour la dernière option, jusqu’à sentir que la fatigue soit assez forte pour aller retrouver notre lit. Des bagages sont encore disposés sur l’un de nos lits mais l’immense dortoir n’est pas totalement plein et un lit avec moins de déchets est disponible. On se jette dans nos sacs à viande et on s’endort rapidement.
Nous dormons finalement très bien et nous ne profiterons pas des premières lueurs du jour. On passera le reste du voyage, sur la terrasse, à profiter du soleil en regardant le bateau slalomer entre les différentes îles de plus ou moins grandes tailles dans l’archipel.

Le paquebot n’aura pas récupéré de son retard durant le trajet donc nous débarquons avec un retard identique à Manille. Avec un couple d’Italiens nous partageons un taxi pour faire la route vers le sud dès notre arrivée afin de ne pas perdre trop de temps dans les transports. Une très bonne solution qui nous permet de ne pas manquer le coucher du soleil dans la ville de Tagaytay sur la vision de la région et du volcan Taal.
Nous avons réussi à dénicher un super spot sur la terrasse d’un café qui surplombe la vallée, en dégustant un chocolat chaud au basilic. Un panorama de montagne, un vent frais, plus d’une journée de transport entre la marche/bateau/taxi et une terrasse en altitude, il n’en fallait pas plus pour l’on se sente comme si l’on débarquait dans les Alpes avec la neige en moins. Le chocolat chaud s’imposait donc dans l’un des lieux le plus frais que l’on est fait aux Philippines, surtout dû à l’altitude 1400m alors que la mer se trouve à 10 km.

A cause du peu de temps de qu’il nous reste avant de devoir quitter les Philippines, on a été contraint de beaucoup se restreindre et de ne visiter que le volcan Taal sur l’île de Luçon. Ce volcan est un peu particulier puisqu’il est situé dans une « caldeira* » (je suis content de mettre ce mot dans l’article pour avoir l’air plus intelligent 🤓 mais je ne sais pas trop ce que cela veut dire 😅)

Définition Wikipedia: Une caldeira ou caldera est une vaste dépression circulaire ou elliptique, généralement d’ordre kilométrique, souvent à fond plat, située au cœur de certains grands édifices volcaniques et résultant d’une éruption qui vide la chambre magmatique sous-jacente.

Ce que j’ai compris, c’est que le volcan est situé sur l’île où il y a un lac où il y a une île au milieu du lac et qu’elle est elle-même située sur une île qui est sur un lac qui se trouve sur l’île de Luçon. 🙁🤪🧐🤨 Vous me suivez ?! Pas sûr donc je recommence.
Sur l’île de Luçon, il y a un lac qui a une île qui a un lac où il y a une île où s’est formé un volcan. 😇
C’est on ne peut plus clair! 😉

Bref, en prenant un bateau, on peut admirer ça d’un peu plus près et marcher sur le volcan. La balade est très belle, on y voit quelques fumerolles ici et là, le sol dégage une importante chaleur, des vapeurs de souffre se font sentir de temps en temps, par vague. C’est le plus petit volcan actif au monde et nous en prenons pleins les yeux. La dernière fois qu’il s’est réveillé, c’était en 1977, il y a plus de 42 ans, pourquoi se réveillerait-t-il aujourd’hui on s’est dit en marchant dessus.
Peut être que cette fois-ci on ne vous apprend pas grand chose puisque nous avons effectué sa visite le 7 janvier et que le volcan fait, depuis peu, l’actualité. Il est entré en éruption le 12 janvier dernier, 5 jours après notre passage, et nos photos n’ont rien avoir avec celles qui passent aux infos.

Notre promenade s’est bien passée, bien évidemment, très tranquillement et nous avons rejoint la capitale en bus le soir même pour pouvoir nous rendre à l’aéroport de très bonne heure le lendemain.


Le bus nous a déposé une fois de plus dans un lieu un peu isolé pour ne laisser que peu de possibilité à notre arrivée dans la ville pour rejoindre notre hôtel. Mais ayant conscience que l’on aura pas la possibilité de visiter Manille, on choisi de parcourir la ville à pied, sac à dos sur le dos, et nous nous faufilons à l’intérieur des ruelles pour essayer de s’imprégner le plus possible de l’atmosphère qui y règne. On avait quelques aprioris à propos de la ville, de la pauvreté, de la délinquance ou de la propreté, surtout après avoir visité Cebu ou avoir discuté avec les autres voyageurs durant notre séjour. Nous n’avons pas été si horrifiés que cela, peut-être nous n’avons pas dû traverser les mêmes rues, mais nous avons eu l’impression de nous faire saluer par l’ensemble des habitants et de nouveau voir un nombre impressionnant de sourires sur l’ensemble de leurs visages.

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