Russie

L’aventure transibérienne

le
30 octobre 2019

Nous avons choisi de traverser la Russie en train. Au total nous aurons passé 94 heures sur les rails dont 6 nuits et aurons traversé 5 fuseaux horaires. On a décidé de voyager en 3eme classe pour son côté économique et convivial. Au final cela nous aura coûté seulement 140€ par personne pour relier Saint-Pétersboug à Oulan-Oude, notre dernière ville étape avant la Mongolie.

Voici les étapes que nous avons effectué :

  • Saint Pétersbourg – Moscou : 8h
  • Moscou – Kazan : 12h30
  • Kazan – Ekaterinbourg : 13h
  • Ekaterinbourg – Novossibirsk : 22h
  • Novossibirsk – Irkoust : 31h30
  • Irkoust – Oulan Oude : 7h

L’embarquement se fait une demie-heure avant le départ du train. Il faut faire la queue devant son wagon puis on est accueilli par un agent, le ou la provodnistsa qui contrôle notre billet ainsi que notre passeport.

Dans le wagon on se fraye un chemin jusqu’à notre couchette. Il y a 54 couchettes dans les wagons de 3eme classe. Il y a 9 compartiments comprenant 4 couchettes mais ces compartiments ne sont pas fermés et donnent sur le couloir. De l’autre côté du couloir il y a les autres couchettes disposées le long des fenêtres. Le wagon ressemble donc à un dortoir géant !

Une fois installés à notre place, on attend que le train démarre à l’heure (les trains russes n’ont jamais de retard !). Ensuite le responsable de wagon passe auprès de chaque voyageur pour récupérer son billet de train. Ainsi il mémorise qui doit descendre à quel arrêt et veillera à nous prévenir suffisamment en avance de notre arrivée imminente. Le provodnitsa en profite aussi pour distribuer les draps. C’est maintenant l’heure où chacun fait son lit.

Pendant les journées, on s’occupe en lisant, en jouant aux cartes. On en profite pour se documenter sur la ville suivante et surtout pour rattraper notre retard sur l’écriture des articles du blog. Bien sûr toutes ces activités se font avec un œil admirant les paysages qui défilent.

L’heure du repas est un évènement clé de la journée. De l’eau chaude est à disposition en bout du wagon. Nos repas se composent donc essentiellement de noodles et de nourriture déshydratée. Miam !

Chaque provodnitsa s’occupe de son wagon. Il est également en charge de la propreté et nettoie le wagon au moins une fois par jour et sort les poubelles lors des arrêts en gare.

L’ambiance a bord du train est très calme. Chacun s’occupe tranquillement ou dort. A la sortie du wagon une feuille de route indique les arrêts ainsi que la durée de ces arrêts. Lors des longs arrêts c’est l’occasion de sortir sur le quai pour se dégourdir les jambes.

Il arrive que nos voisins de compartiment s’avère un peu bruyants lors de leur sommeil !

L’important est de bien choisir sa couchette lors de la réservation pour passer un moment agréable. On peut choisir son wagon puis sa place. Il y a différentes classes de wagon : les 1eres, 2emes et 3eme classe. Au sein de la 3eme classe tous les wagons ne sont pas identiques. Certains sont plus vétustes et ne possèdent pas de climatisation. C’était le cas lors de notre trajet Moscou-Kazan et nous avons eu très chaud ! Lors des premiers trajets on avait réservé les places qu’il restaient à savoir les couchettes en hauteur. Elles sont bien pour dormir mais on ne peut pas tenir assis dessus et ne sont donc pas pratiques pour les longs trajets. On réserve au moins une couchette inférieure qui se transforme en table pendant la journée.

L’avantage de prendre la ligne transibérienne c’est de pouvoir contempler les paysages qui défilent lentement. En effet les trains roulent entre 30 et 70 km/h. Les premières étapes ont été faites de nuit donc on n’a rien vu. De Kazan à Novossibirsk on longeait une forêt de bouleaux tout du long quasiment.

Une fois arrivés en Sibérie, on a observé de grandes plaines avec de temps en temps quelques petits villages modestes situés proches des rails.

Le plus beau tronçon était entre Irkoutsk et Oulan-Oude. Il a neigé pendant la nuit et tout était blanc au petit matin.

Ensuite on a revu le lac Baïkal et on l’a longé en train sur une longue période.

Prendre le Transibérien fut une belle expérience ! On perd la notion du temps et c’est assez reposant et calme pour l’esprit. Les plus longues étapes sont passées au final relativement vite et on ne les a pas subies.

Pourquoi pas tenter un jour de traverser la Russie jusqu’à Vladivostok sans marquer d’arrêt pendant 6 jours 🙂

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