Nous prenons un train de Canton à Shenzhen car cette immense mégalopole est collée à la frontière avec la province d’Hong Kong.

Ainsi nous traversons la frontière au sein d’un batiment au dessus de l’eau, comme un ancien pont transformé en immense complexe.

Une fois de l’autre côté, nous achetons un titre de transport pour utiliser la ligne de métro. Hong Kong est composé d’une partie terrestre, Kowloon, et de plusieurs îles dont Hong Kong Island.

Nous avons pris une chambre justement dans le quartier de Kowloon. Des pakistanais et des indiens nous accueillent à la sortie du métro pour nous proposer toutes sortes de choses : chambre, carte SIM, costume… On nous voit arriver de très loin avec nos affaires de backpackers, mais nous sommes moins regardé comme des personnes typés européennes. En effet, il y a un nombre très important d’expatriés ici, on le constate rien qu’en marchant dans la rue. On en a croisé plusieurs d’ailleurs en train de faire une fête d’expat. Chacun d’entre eux étaient déguisés en père Noël, lutin ou sapin. On imagine qu’ils devaient sûrement fêter Noël ensemble en avance, avant de retourner en Amérique ou en Europe pour réveillonner en famille.

On arrive à notre « chambre », tant bien que mal. Nous savons que l’on est à la bonne adresse, au bon bâtiment, mais voilà… l’immeuble est divisé en plusieurs tours, désignées par une lettre et un chiffre. Il faut traverser le rez-de-chaussée qui ressemble plus à un marché aux puces avec des ascenseurs. Ces derniers ne s’arrêtant pas à tous les étages, il faut sélectionner le bon, afin d’arriver à l’étage voulu qui comporte une multitude de portes. En se faisant aider plusieurs fois, on arrive devant la bonne porte, au 6ème étage, mais la personne qui nous reçoit nous accueille comme si l’on était au mauvais endroit. Situation burlesque mais on finit par entrer avec la clé de notre chambre à l’intérieur et on en rigole encore parce que l’on ne tient pas à deux dedans. Le lit prend toute la largeur de la pièce, et si l’on pose nos quatre sacs avec lesquels on est arrivé on ne peut plus rentrer dans la chambre. C’est minimaliste et c’est surtout la base ici, puisque l’on a essayé une autre chambre le lendemain dans le même immeuble mais dans une autre tour, au 10ème étage cette fois-ci, et l’on s’est cru au même endroit que la veille 😀

Encore plus que d’habitude, nous sommes obligés de vivre dehors. Mais en traversant, la ville avec tous ces bâtiments d’un côté et de l’autre de la rive rempli de foules allant dans tous les sens, on se sentirait presque comme dans une jungle …

Une jungle, c’est justement l’endroit où l’on a décidé de se rendre ensuite pour visiter Lama Island, en espérant changer un peu d’atmosphère. C’est seulement à 30 min de transport, en bateau, facilité par le fait que c’est le même titre de transport que pour le métro ou pour payer quelques courses. C’est agréable de pouvoir voyager d’île en île comme si l’on emprunte juste un transport en commun avec la carte que l’on a obtenu à notre arrivée, simplement en chargeant de l’argent dessus.

Lorsque nous nous déplaçons, nous nous fions à une seule et exclusive application que cela soit pour partir en balade ou lors de nos trajet entre villes : c’est l’appli Maps.me. Elle est très utile puisqu’elle nous suit, même sans réseaux 3G, pour déterminer nos trajets, pour nous montre les routes et pour savoir s’il reste beaucoup de temps pour arriver à une destination. Mais cette fois-ci, l’application ne nous a pas aidé. Bien au contraire puisque nous avons choisi de prendre un chemin mais il n’était plus entretenu et cela nous a fait terminer notre expédition dans de la vraie brousse où la pente importante du début nous empêchait de faire demi tour. Trois-quatre mal pour un bien puisqu’au final, nous sommes arrivé sur une plage déserte, seulement utilisée par les détenteurs de bateaux qui restaient au milieu de la baie pour nous remplir ce très beau paysage. C’est là, pour la première fois de tout le voyage que je me suis baigné … et oui pas avant. Désolé pour la personne qui m’avait mis au défi « de me baigner dans chaque pays » mais dans les précédents pays, cela n’a vraiment pas été possible. Même si j’aurais adoré pouvoir me baigner dans le lac Baikal en Russie ou dans une rivière de l’Orkhon Valley en Mongolie.

On a ressenti la même sensation qu’à Canton aux pieds des différents immeubles même si les tours étaient beaucoup plus collées les unes aux autres.

Un endroit sur l’île donne une vue imprenable sur les différents gratte-ciel, c’est en haut du pic Victoria. C’est la montagne qui se situe au centre de l’île d’Hong Kong. On peut y accéder à pied, mais le dénivelé avait l’air si impressionnant, que l’on a choisi le tram, afin d’avoir assez de force pour pouvoir faire une promenade au sommet de la montagne.

Nous n’avons pas regretté car même la descente était difficile. La balade au sommet était merveilleuse puisque que l’on a pu tout voir depuis là haut : les deux côtés de l’île, les autres îles autour, la rive d’en face, la terre, la mer, avec les couleurs de la fin de journée, le début de la nuit, l’illumination des bâtiments les uns après les autres. Un vrai spectacle qui a fait sortir des brousses quelques porc-épics venus sûrement admirer eux aussi le spectacle.

Dans le bas de la ville, d’autres tramways à deux étages circulent pour parcourir l’île d’est en ouest. Ils fonctionnent apparemment depuis 1900 sur Hong Kong Island. On a attendu le lendemain pour monter dedans par curiosité.

Puis l’on est descendu rapidement, par ma faute, nous sommes passé devant un immense terrain de sport urbain où plusieurs personnes jouaient au foot. Je n’ai pas pu m’empêcher de dire à Anouchka qu’il fallait descendre du tram pour que l’on visite cet endroit et jouer un peu au foot par la même occasion 😅

On n’aura pas eu le temps de tout voir que déjà le voyage à Hong Kong s’achève. Demain nous prendrons un vol pour nous rendre à Cebu aux Philippines et passer les fêtes de fin d’année au soleil ☀️